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Chercher un stage au Japon - Conseils et bonnes pratiques par les Alumni Sciences Po Japon

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Japon

Entités

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11.06.2025

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Article rédigé à six mains : écrit par Inès Dollé (membre du Bureau Alumni Sciences Po Japan), avec la participation de Meï Mabuchi (étudiante en master politiques publiques) et Diane Dodelin (étudiante en master politique environnementale internationale). Merci à toutes pour votre contribution. 

Vous cherchez à développer vos compétences en lien avec le Japon ? Vous projetez votre avenir professionnel au Japon et vous voulez améliorer votre niveau de japonais ? Un stage sur place est l’occasion parfaite pour se familiariser avec le monde du travail dans l’archipel.

Dans cet article, vous trouverez des conseils, pistes et informations pratiques, des perspectives à garder à l’esprit lors de votre recherche de stage, ainsi que des retours d’expérience d’Alumni.


Votre meilleure ressource : le groupe Sciences Po Alumni Japan sur LinkedIn, à rejoindre et partager autour de vous ! → https://www.linkedin.com/groups/12994240/  

Consultez également les offres publiées sur le site de Sciences Po Carrières.

 

Contexte japonais

Tout d’abord, le format du stage, tel qu’il est connu en France, est peu répandu au Japon. Concrètement, cela veut dire que rares sont les contrats de stage, ou les entreprises embauchant pour de courtes périodes. Cet article n’existerait cependant pas s'il était impossible de décrocher un stage au Japon.

Dans le contexte japonais, les jeunes diplômés sont souvent recrutés directement en CDI à la sortie de l’université, et formés en interne pendant une période allant de deux semaines à trois mois (kenshū). Pendant leurs études, ils participent parfois à des « stages » très courts (parfois d’une journée ou d’une semaine) pour découvrir des entreprises, dans le cadre du shūkatsu, la recherche d’emploi. La formation donnée par l’entreprise aux nouvelles recrues est celle qui se rapproche le plus de l’expérience de stage en France. Les entreprises typiquement japonaises ne proposent quasiment pas d’offres de stage. Il reste toutefois un pôle de recrutement pour des stagiaires dans les structures ayant un lien avec l’étranger.

 

Conseils : Par où commencer ma recherche de stage au Japon ? 

-           Identifiez vos points forts : quel est votre niveau de japonais ? Vos spécialités académiques et compétences ?

-           Être sur place : au Japon on utilise encore les cartes de visite et le réseautage reste fondamental. Distribuer vos cartes de visite et/ou votre CV lors de forums, salons ou événements professionnels dans le domaine qui vous intéresse (business, coopération internationale, artistique, etc.) est la meilleure manière de se rendre compte des opportunités sur place. Le CFN Career Forum organise tous les ans des forums carrières à Tokyo, Osaka, Londres, Boston et Los Angeles pour les étudiants parlant anglais et japonais (niveau débutant à natif). Le bouche à oreille et le relationnel sont aussi essentiels pour comprendre le marché du travail et accéder à des offres. Si vous êtes en échange universitaire, parlez-en à vos professeurs ou à vos camarades de résidence étudiante.

-           Ciblez les cercles et événements qui vous intéressent : afterwork des Alumni Sciences Po Japan, faciliter l’ambition des femmes au Japon avec FAJ, business avec des événements comme le French Japan Business Summit, etc.

-           Votre niveau de langue sera primordial, en anglais comme en japonais. Si vous possédez d’autres compétences linguistiques, vous pouvez également en tirer profit en identifiant les autres cercles d’affaires correspondants. Si vous en avez l’occasion, passez en amont le JLPT, test d’aptitude en japonais (deux sessions par an, en juillet et décembre). En général les structures demandent un niveau N2 ou N1, et plus rarement un N3. Ne vous découragez surtout pas si ce n’est pas votre cas. Encore une fois, un stage est une opportunité unique pour améliorer vos compétences linguistiques.

 

Pistes : Comment trouver les offres qui me correspondent ? 

-           Appuyez-vous sur le réseau Sciences Po : des événements organisés par Sciences Po Alumni Japan ont lieu à Paris, à Tokyo et en ligne, pendant lesquels vous pouvez rencontrer les Sciences Po en lien avec le Japon. Un groupe LinkedIn directement affilié à Sciences Po Alumni regroupe actuels et anciens étudiants, et relaie régulièrement des offres de stages. Vous pouvez contacter les anciens qui travaillent dans le domaine qui vous intéresse pour leur demander des conseils. Le lien du groupe « Sciences Po Alumni Japan »  → https://www.linkedin.com/groups/12994240/ 

-           Selon votre nationalité et/ou vos compétences linguistiques et aspirations, surveillez les annonces des représentations officielles des pays sur place : ambassades, consulats, chambres de commerce, alliances et instituts culturels, etc.

→ Consultez par exemple le site de la Chambre de Commerce et d’industrie française au Japon recensant notamment les entreprises française implantées au Japon (Veolia, Air Liquide, Valeo, etc.), le site dédié aux offres de VIE/VIA, et les annonces du MEAE sur PASS. Attention les candidatures peuvent être clôturées au bout de quelques jours seulement ! Autre site avec des offres : Activo.

-           Si vous avez une carte étudiante japonaise, certaines entreprises internationales (notamment dans le luxe) recrutent pour des stages « longs », s’apparentant à des jobs étudiants arubaito, en temps partiel (2-3 jours par semaine sur une période supérieure à 6 mois). La plupart demandent un bon niveau de japonais, certaines ne demandent que de l’anglais : les entreprises en question postent les offres directement sur LinkedIn. 

 

Une fois votre stage trouvé, faites attention aux points suivants :

-           Si je n’ai pas la nationalité japonaise ou un visa de résident permanent, la structure concernée peut-elle sponsoriser mon visa ?

-           Quel visa me propose-t-on ? Il existe en effet plusieurs types de visa pour travailler au Japon : PVT, visa « activités culturelles » pour des stages non rémunérés par une structure japonaise, visa touriste pour les stages non rémunérés de moins de 90 jours, visa de stage court… Consultez à ce sujet la page dédiée de l’Ambassade du Japon en France.

-           Avez-vous le temps nécessaire pour réaliser les démarches d’obtention du visa ?

-           Faites attention aux clauses dans votre contrat de travail : demandez conseil à des connaissances ou anciens Sciences Po qui connaissent le droit japonais. 

 

Une fois votre stage effectué, contribuez à faciliter la recherche de stage des étudiants de Sciences Po : partager les offres de la structure dans laquelle vous avez effectué votre stage sur le groupe LinkedIn Sciences Po Alumni Japan, prenez le temps de guider celles et ceux qui cherchent, participez aux événements de la communauté des Sciences Po Alumni Japan à Paris, à Tokyo et en ligne. 

Bon courage dans votre recherche !

 

Et enfin : les retours d’expérience d’Alumni. 

Inès Dollé : Cabinet de lobby auprès du parlement japonais - Stagiaire analyste en politiques publiques (Février - juillet 2023)

Avant de partir au Japon, j’avais entendu dire qu’il était essentiel, sur l’archipel, de rencontrer directement les gens pour décrocher un emploi. C’est pourquoi j’ai choisi d’effectuer mon troisième semestre à PSIA en échange à l’université de Keio. J’y ai consacré un temps significatif à élargir mon réseau et à parler de ma recherche de stage. J’ai notamment rencontré Valérie Moschetti, présidente de Sciences Po Alumni Japon, qui m’a orientée vers l’association FAJ – Faciliter l’Ambition des femmes au Japon. J’y ai découvert une multitude de parcours inspirants et recueilli de précieux conseils. C’est finalement un camarade de ma résidence étudiante qui m’a parlé d’un cabinet de conseil en lobbying en phase de recrutement. J’ai passé un entretien avec les ressources humaines, puis avec la direction, et j’ai été embauchée sous visa culturel. En échangeant à propos de la préparation des entretiens avec un professeur, j’ai réalisé qu’il travaillait aussi dans ce domaine. J’ai passé deux entretiens avec son entreprise, et ai finalement choisi l’autre structure.

Au sein du cabinet, je travaillais en lien direct avec les clients pour définir leurs besoins et leur stratégie, tout en suivant de près l’actualité politique japonaise. Je surveillais les évolutions législatives pertinentes pour nos clients, assistais à des réunions politiques et me suis rendue à la Diète, le parlement japonais. Lorsque j’ai commencé le stage, je n’avais pas encore obtenu le JLPT ; mon niveau se situait entre N3 et N2. Après cette expérience, au cours de laquelle j’ai utilisé le japonais quotidiennement, j’ai validé le niveau N2.

Meï Mabuchi : Chambre de commerce et d’industrie française au Japon – Stagiaire communication (Mars 2024 - août 2024) 

J’ai contacté via LinkedIn des personnes qui travaillaient à la Chambre de commerce et d’industrie française au Japon car j’étais intéressée par ses missions. L’une des personnes travaillant pour une antenne de la CCIFJ m’a dit qu’ils recrutaient régulièrement des stagiaires et m’a dit de lui transmettre mon CV pour l’envoyer à la direction à Tokyo. J’ai été recontactée et eu trois entretiens : avec le RH, la chef de projet et le manager. 

Après avoir rejoint la direction “services aux membres”, j’ai contribué aux activités de la chambre, notamment dans le développement d’une plateforme de communication (CCIFI Connect). J’ai également rédigé des articles et participé aux tâches quotidiennes du pôle (dont l’envoi de la newsletter et la migration du CRM interne). Ce stage a été extrêmement enrichissant et j’ai beaucoup apprécié travailler dans un cadre français au Japon. J’ai également fait de très belles rencontres et certains de mes anciens collègues sont actuellement de bons amis.  

Diane Dodelin : Union Européenne – Funded traineeship for young graduates at the EU Delegation to Japan – Trade Section (Octobre 2024 - mars 2025)

J’ai trouvé cette offre de stage rémunérée via le portail officiel des offres du service diplomatique de l’Union européenne (EEAS), après qu’elle a été partagée par l’un de mes contacts LinkedIn. La Délégation de l’Union européenne à Tokyo publie généralement deux fois par an une à deux offres de stage pour leurs sections Politique, Presse et Information (PPI), Commerce, ou Science, Innovation & Digital (SID), et plus rarement pour le programme des jeunes professionnels en délégation (JPD). Un niveau de japonais avancé était demandé pour le stage dans la section Commerce, mais pas pour celui de la section PPI.

Ce stage a été très enrichissant, en ce qu’il m’a permis d’approfondir à la fois ma compréhension du rôle de l’Union européenne et de sa coordination avec les États membres au Japon, ainsi que mes compétences linguistiques et professionnelles dans un environnement diplomatique multiculturel. Je ne peux que recommander cette opportunité à celles et ceux qui souhaitent associer découverte du travail des institutions européennes à une spécialisation régionale.

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