L'exposition Magritte. La trahison des images explore un intérêt du peintre pour la philosophie, qui culmine, en 1973, avec Ceci n'est pas une pipe que publie Michel Foucault, fruit de ses échanges avec l'artiste.
Dans une conférence qu'il donne en 1936, Magritte déclare que Les affinités électives, qu'il peint en 1932, marque un tournant dans son œuvre. Ce tableau signe son renoncement à l'automatisme, à l'arbitraire du premier surréalisme. L'œuvre, qui montre un œuf enfermé dans une cage, est la première de ses peintures vouées à la résolution de ce qu'il nomme: un «problème». Les recherches appliquées à ces «problèmes», qui marquent le tournant «raisonnant» de l'œuvre de Magritte, ouvrent l'exposition.
À l'art de Magritte sont associés des motifs (Rideaux, Ombres, Mots, Flamme, Corps morcelés..), que le peintre agence et recompose au fil de son œuvre. L'exposition replace chacun de ces motifs dans la perspective d'un récit d'invention de la peinture, de mise en cause philosophique de nos représentations : aux rideaux, l'antique querelle du réalisme qui prit la forme d'une joute entre Zeuxis et Parrhasios ; aux mots, l'épisode biblique de l'adoration du veau d'or qui confronte la loi écrite et les images païennes ; aux flammes et aux espaces clos, l'allégorie de la caverne de Platon; aux ombres, le récit de l'invention de la peinture relatée par Pline l'ancien.
Nous vous proposons de la découvrir avec Meryl, qui vous a présenté Le Douanier Rousseau en juillet 2016, spécialiste d'art moderne.
Rendez-vous à 19h00 à l'accueil des groupes.
Au plaisir de vous y retrouver,
Samuel Raharison
Président du Club Culture et Art Contemporain